Guilde du chaos
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Quake IV
Support : PC
Classification : FPS
Multijoueur lan/internet: oui/oui.
Developpeur : Raven Software
Editeur : Activision
Site officiel : [..]
Date de sortie française : 20 octobre 2005



Quake IV...

Après le succès multi de Quake III, on aura attendu beaucoup de cette nouvelle mouture préparée par les petites mimines des gens de chez Raven Software. Quoi de neuf au menu : un mode solo avec un scénario (lol), un multi qui se doit d'être à la hauteur de son frangin (mais que je n'aborderai pas nanana !), le moteur de Doom 3, des infidèles et des Mobile Suits. Si ça fait pas envie~~


Au commencement étaient les Stroggs...

Mais si, les Stroggs, vous les connaissez forcément. Vous savez, ces gentils aliens venus sur terre pour vider nos cimetières de nos cadavres fraîchement enterrés afin d'assurer leur descendance et ainsi renouveler notre espace vital, qui suite à une mésentente avec le gouvernement US (qui voulait utiliser ces cadavres pour lancer une attaque chimique contre les hérétiques enturbannés) ont décidé qu'il était plus rentable de préparer les cadavres eux-mêmes, d'où leur invasion de la Terre pour nous exterminer tous. Bah voilà, c'est bien eux, toujours les mêmes. Mais cette fois, ça se passe sur leur jolie planète natale aux déserts luxuriants de sable et métal. Pas contents de s'être faits voler leurs cadavres, les US lancent une attaque contre les Stroggs pour récupérer leurs biens et punir ces alliés des hérétiques. Vous incarnez Matthew Kane, terminator surentraîné venant d'une ferme texane et déjà survivant de la précédente bataille. Votre escouade débarque sur la planète Strogg après l'annonce de la mort du Makron, chef spirituel et Grand Gourou des Stroggs. Bon, manque de bol, un pigeon galactique percute votre navette et c'est avec un super crash que vous arrivez à la surface, où vos courageux coéquipiers vous laissent finir votre sieste pendant qu'ils s'avancent en terrain ennemi. Votre mission, même si vous ne l'acceptez pas : rejoindre votre escouade, et préparer le terrain pour la conquête de la planète, et l'annihilation des infidèles.

...puis vint la Lumière...

Quake IV utilise le moteur de Doom3. Donc pas de grosse surprise, c'est beau. Les décors sont pas mal (avec un level design assez classe), les modèles aussi, bien que certain persos ont vraiment des faces de cul, le mécha design est original. Ça tourne de façon fluide sans pour autant nécessiter une machine de bourgeois. Bon, après, jouer avec tout à fond demande cette fois-ci une config plus poussée, mais jouer avec des détails moyens/low ne fait pas de Quake IV un jeu moche. Par contre, on retrouve la patte du moteur de Doom3 avec un aspect plastifié des objets. Ceux qui n'ont pas aimé les graphismes de Doom3 risquent donc de ne pas apprécier ceux de Quake IV non plus, mais osef, les autres apprécieront le travail effectué au niveau graphique. L'ambiance sonore est assez sympathique aussi, même si les musiques font un peu superflues. Banales et discrètes, ont aurait fait aussi bien sans.

...ou presque...

Alors oui, techniquement c'est bon. Mais tout de suite, quelque chose agace : c'est sombre. " Gnagnagna, Doom3 était bien plus sombre " : là où Doom3 était un jeu axé horreur/frisson, Quake IV se veut être (ou du moins on veut qu'il le soit) un jeu bourrin. Bon, c'est vrai, on a la lampe torche infinie sur le gun de base et le premier machine gun. Cool... quel intérêt de faire des passages super sombres et essayer de donner un aspect horrifique à un passage lorsque tout ceci est détruit par l'incohérence de la situation, le fait de pouvoir utiliser une torche avec l'arme, et surtout le fait que la torche soit illimitée? Quant au gameplay, rien d'original, on reste dans le basique : on bouge, on straffe, on saute, on s'accroupit (pour l'effet de style), on tire sur les mobs et on actionne quelques interrupteurs. C'est Quake, on n'en demande pas beaucoup plus. Sauf que c'est fait de manière totalement mal maîtrisée, et on s'emmerde assez vite. Ah oui, et les armes ont des chargeurs, ffs ! L'IA... au secours. D'une stupidité effrayante. La difficulté est tellement mal gérée que jouer en mode de difficulté maximum n'apporte que très peu de challenge. Les Stroggs sont soit super réactifs et vous two (voire one) shot avant que vous puissiez les aligner/savoir d'où ça vient, soit ils sont incapables de vous toucher et de bouger. Alors c'est marrant au début, mais au bout de 2 heures à voir ça, on est vite lourdés par la bêtise. Les scripts... les scripts sont envahissants. Les monstres qui spawnent quand vous passez un check point, ça passe. Des scripts décoratifs (ie explosions, cinématiques) quand vous passez un check point, ça passe aussi. Attendre que le NPC finisse de parler pour que vous puissiez ouvrir la porte, ou activer un bouton, ou pour que l'ascenseur s'active, non. Et pourtant, on a le droit a pas mal de ces scripts. Au secours.

Puis vinrent les premières rencontres...

Niveau phases de jeu, on se retrouve souvent en compagnies d'alliés. La plupart du temps deux ou trois autres npc avec vous. Un ou deux troufion(s) de base, et un médoc/ingénieur (quelques phases on a les deux en même temps). Autant dire que ces phases sont super chiantes. C'est simple, le combo médoc+ingé = invincibilité. Ces deux gus accourent pour régénérer vos HP et votre Armure dès que vous prenez deux balles. De plus, contrairement à vous, ils semblent avoir une résistance accrue aux armes ennemies, car ils peuvent très bien servir de bouclier sans pour autant en crever aussi vite que vous. Ajoutez à cela une précision potable de vos coéquipiers, et vous pouvez rester en arrière pour les " couvrir " pendant que vous irez aux toilettes le temps qu'il balayent leur zone d'action.

...et la puberté...

Le jeu est divisé en deux grandes parties : la pré-stroggification, et la post-stroggification. Au début du jeu, vous êtes un marine tout ce qu'il y a de plus banal. Déplacement lents, soins par médikits et médocs, rien de transcendant. Puis, suite à un rebondissement scénaristique des plus inattendus (<_<), le personnage se fait stroggifier, puis sauver in extremis avant le lavage de cerveau qui l'aurait transformé en vrai strogg. À partir de là, les déplacements sont plus rapides, vous avez plus de santé, vous pouvez utiliser les points de santé des stroggs en plus des médikits et des toubibs humains, et les ennemis restent toujours aussi cons. Bref, rien de transcendant non plus.

Et Dieu inventa les Mobile Suits !

Et quel dommage qu'il n'y ait pas de Gundams dans Quake IV. À la place, on a le droit à des bipèdes à la maniabilité de chiottes, des tanks à la maniabilité pourrie, et quelques séances de rail-shooting avec un minigun à l'arrière d'un wagon/camion/tank/caddie tout ce qu'il y a de plus ridicules. Alors oui, ça change des couloirs. Mais bordel, les véhicules régénèrent leur armure/vie par eux-mêmes quelques secondes après le dernier impact, munitions infinies MAIS AVEC DES CHARGEURS, et la maniabilité... au secours, plus jamais ça.


Le Septième Jour...tout se termina.

Bon, en fait, c'était après la septième heure de jeu, mais c'est la même, au vu de ce que le joueur subit au cour du jeu. Quake IV se finit assez vite, comptez environ 7/8 heures en difficulté max. Ça aurait pu être raisonnable si le jeu était attrayant, car on aurait pu le refaire encore et encore et encore et... Bref, Quake IV est en solo une grosse déception (pas comme si on s'attendait à quelque chose de bien, en fait, mais bon~), et bien que distrayant pendant quelques minutes, et avec quelques passages sympatoches (weeee le gros Strogg volant au sommet de la tour), le jeu n'est clairement pas aussi bon que les références en la matière.

Testé par Pavel